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:: Kadya et Maelthra de Mornelune ::

 
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Saddith



Inscrit le: 01 Juin 2006
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MessagePosté le: Dim Juin 18, 2006 11:41 pm    Sujet du message: Kadya et Maelthra de Mornelune Répondre en citant

Kadya:

Je n'aime pas raconter cette histoire, enfin, ce n'est même pas une histoire, c'est une image qui a marqué ma jeunesse, un instant figé qui sort du cadre du tableau, qui semble irréel, puis vous passez tout le reste de votre vie en dehors de ce beau cadre en bois verni...

Notre oncle Stesten se tenait dans l'encadrement de la porte cette aube là, le contre-jour lui prêtant une aura dorée. Ca lui donnait l'allure de ce qu'il était ce jour là, cet ange qui vous tient la main quand vous traversez la mort, sauf que ce n'était pas ma propre mort...
Il est venu m'annoncer la nouvelle hier, et à force de réfléchir pour savoir si oui ou non je devais le dire à Maelthra, je l'ai laissée s'endormir comme un jour banal, avec la satisfaction de leçons bien apprises.

Ce matin, je la regarde dormir, j'ai l'impression que c'est ce que j'ai fait toute la nuit. Je priais interieurement pour qu'elle se réveille le plus tard possible, que j'aie le temps de réfléchir encore et encore à comment lui dire.
Puis elle s'est réveillée... Et m'a regardée, moi, entièrement habillée à peine l'aube levée, et les balluchons posés sur la table.
Je n'ai rien eu à dire, elle s'est levée, s'est habillée et s'en est remise à moi, et notre oncle qui attendait lui aussi, silencieux.

Aujourd'hui encore, je ne sais pas très bien à quel point elle avait compris la situation, je l'ai juste entendue sangloter dans notre dortoir à l'orphelinat une bonne partie de la nuit suivante...
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Jedzia dax



Inscrit le: 22 Juin 2006
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MessagePosté le: Mer Juin 28, 2006 6:33 am    Sujet du message: Répondre en citant

Etrange gémélité que je ressens à travers ces deux soeurs d'âmes si ce n'est de sang.

Jamais ne les vois ensemble. Maelthra celle qui soutient ses compagnons et se tient devant le seuil entre l'obscurité et la lumière. Elle évoque dans mes souvenirs ces doux jours d'été lorsque les rayons du soleil vous caressent... chaleur et reconfort.

Point n'est identique Kadya. A la lumière, elle prefere l'obscurité. Fidèle alliée, elle est certes. Mais à chaque instant le doute m'assaille... moi qui affectionne les ombres... se tient elle silencieuse et immobile dans mon dos?

Etrange gémélité. Etrange opposition. Etrange mystère. Je repars sous le couvert des arbres et des futaîes pour méditer...
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Saddith



Inscrit le: 01 Juin 2006
Messages: 126

MessagePosté le: Mar Juil 04, 2006 1:06 am    Sujet du message: Répondre en citant

Maelthra:

Quelques années plus tard seulement, presque personne ne se souvenait que le père de Maelthra et le mien étaient des jumeaux semblables trait pour trait, aussi bien dans leur caractère que leur physique.
La mère de Kadya étant morte en couche, elle a en quelques sortes été élevée par la mienne, alors l'amalgame et les rumeurs sordides allaient bon train.
Je ne l'ai su que tard, par des rumeurs de fils de boucher. De toute façon il ne m'aurait servi à rien d'ouvrir les yeux là dessus à cet âge là.
Maintenant les gens hésitent, pour savoir si nous sommes soeurs, cousines ou de parfaites inconnues, elle et moi, qui avons été faite parfaites opposées, traits de caractères ou physiques.

Si nos métiers respectifs sont des vocations? Ha... Si vous pensez que c'est aussi simple pour tout le monde...
Je n'ai pas à me plaindre, je crois que je suis preque née prêtresse. Kadya elle, était perdue. Et pour un orphelin, il y a deux issues, être choisi par un maître, car les orphelins sans attache font les élèves les plus dévoués, ou être serveur, cuisinier... Ce genre de métier.
Kadya était bien partie pour la seconde catégorie, elle qui n'avait aucun goût ni aucune patience pour les études.

Non non, je ne la juge pas, mais je me souviens encore de son air contri quand les maîtres sont venus comme chaque année choisir leurs élèves et qu'ils l'ont laissée sur ce banc instable de bois vermoulu. C'était tout le symbole de ce qui l'attendait, l'instabilité, elle devrait faire ses preuves d'échoppe en échoppe pour survivre. Et ça a commencé comme ça.

J'ai commencé ma formation de prêtre, et elle celle de serveuse dans une petite "taverne privée" dans les sous sol de la vieille ville...

Ne demandez pas à Kadya quoi que ce soit sur cette période, elle ne répondrait pas, elle ne m'a jamais raconté... Je n'ai pas eu beaucoup de contact avec elle pendant ce temps, elle est revenue à moi bien plus tard, toujours elle-même, mais bien plus dure...
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Saddith



Inscrit le: 01 Juin 2006
Messages: 126

MessagePosté le: Mar Juil 04, 2006 1:25 am    Sujet du message: Répondre en citant

Kadya:

A quoi ça vous servirait de savoir ça? Pour me salir plus que je ne le suis aujourd'hui?
Ne soyez pas idiot, personne ne naît en se disant "Plus tard je serai un voleur, je ferai les poches des gens et je les égorgerai dans leur dos"...

*Moment de silence*

Personne n'a voulu de moi à part cette endroit sous terrain à l'époque, à cause de mes allures peu soignées et ma façon de parler qui trahissait mon absentéisme aux cours donnés à l'orphelinat.
J'ai coupé les ponts avec Maelthra parce que je ne pouvais rien faire pour elle dans ma crasse et ma misère, son maître pouvait bien plus que moi. Je gardais un oeil sur elle bien sûr, je n'allais pas la laisser à un inconnu sans m'assurer qu'il était ce qu'il lui fallait.
La seule chose que je changerai si je pouvais retourner à cette époque, c'est que j'apprendrai plus tôt à manier les dagues, afin d'en planter une entre les épaules de ce rat mièvre de Rendal, bon qu'à donner des rêves qu'elle ne pourra jamais avoir à Maelthra.

Ne parlons pas de lui, je suis déjà assez d'humeur massacrante comme ça.

L'endroit s'appelait "Le Serpent souriant". La métaphore sordide ne m'a sautée au yeux qu'une fois devant le fait accompli. Je n'étais que serveuse pour ces lourdeaux malpolis et crasseux, mais les autres filles n'avaient pas ma chance.
La situation dura deux ans ou plus, je n'avais pas changé de rôle, parce que je ne me développais pas comme les autres, j'avais toujours ces allures de gamine garçonne qui ne plaisait pas aux clients.
Mais Markaz, le patron, décida qu'il en serait autrement, et que ce serait lui qui m'expliquerai ce que ferai désormais.

Ne me demandez pas comment j'ai fait, j'étais acculée dans cette chambre puante avec ce miséreux crasseux. Cette scène est passée trop vite, tant mieux, si j'avais réfléchi, je serai de la viande dans un sous sol à ce jour. J'ai brûlé son visage à la cire du chandelier à ma portée. Ce qui m'a valu la moitié des jurons que je connais maintenant.
Je me demande toujours comment j'ai pu le tuer avec un couteau à fromage émoussé, je ne me suis pas retournée sur la scène, je me suis enfuie.

Quand je suis sortie à la surface de la ville, je suis rentrée dans un homme si imposant... Quand il a vu le sang sur mes mains, il m'a prise par les poignets, j'en avais les mains engourdies, puis je me suis retrouvée dans une petite pièce éclairée par la lune à travers une meurtrière trop haute pour que je puisse regarder l'horizon...
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Saddith



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MessagePosté le: Lun Juil 10, 2006 12:53 am    Sujet du message: Répondre en citant

Maelthra:

Oui, j'ai été vraiment très heureuse à cette époque... Plus qu'aujourd'hui, parce que je ne peux guère dire que j'apprécie la vie que je mène à ce jour. Je n'aime guère voyager, et encore moins guerroyer.
Quand j'étais apprentie à l'Abbaye de Northshire, ma vie était simple, par là entendez calme et douce, et non ennuyeuse. Chaque activité qui occupait mes journées me plongeaient dans un émerveillement différent.

Je buvais les paroles de mes professeurs, chaque heure de leçon passait comme quelques minutes.
Tout en faisant les courses pour l'Abbaye, je me promenais dans Stormwind, aimant les vas et viens incessant des gens, tantôt pressés, tantôt flânant. Pour Kadya ce n'est qu'un bruit assourdissant, moi j'aime cette animation, ces gens si différents, la vie dans toute sa splendeur.
Je m'occupais à mon tour de quelques orphelins, c'était ma façon de remercier ceux qui se sont occupés de moi quand j'étais à leur place.

Mais par dessus tout, j'aimais ces soirées avec Rendal, nous avions notre coin, notre point de rendez-vous, mais si je vous disais où, le secret perdrait de son charme. Il me mumurait ses rêves et ses espoirs. Il voulait voyager et gagner l'honneur par l'épée. Mais dans ce rêve là, je n'avais pas ma place, là où les combattants vont en première ligne, une prêtresse n'avait pas sa place. Je me meurtrissais de jour en jour en sachant qu'il réaliserai ce rêve un jour en me laissant ici.
J'appréciais chaque moment avec lui, et notre complicité enfantine s'est muée au fil du temps en une tendresse inconditionnelle. Mais il avait un rêve à accomplir, je le savais et faisais le deuil de la vie que nous aurions pu avoir ensembles, fonder cette famille que nous avions déjà imaginée à peine sortis de notre enfance... Jusqu'à ce soir là.

J'arrivai à notre lieu rituel, et je surpris Rendal à murmurer seul... Puis il me vit et me demanda de m'asseoir comme à chaque fois.
Puis se posa ce silence léger partagé par deux personnes qui n'ont pas besoin de mots pour être bien ensembles.
Il rompit ce silence pour m'expliquer qu'il a été engagé dans une flotte formée en urgence et qui partirait le lendemain même. Alors je l'ai regardé comme si c'était la dernière fois, heureuse qu'il réalise ses rêves de voyages, et intérieurement mourrante qu'il me quitte.
Après cette nouvelle, il s'agenouilla devant moi, et me fis une demande en mariage qui se voulait solenelle, mais qui était parfois balbutiée par la timidité, ce qui m'émut encore davantage.

Je ne me suis jamais résolue à lui dire que ce soir là, il réalisa pour moi le pire et le meilleur. Partir loin de moi, pour un temps indéterminé, mais aussi me promettre de revenir et de réaliser notre famille idéale...
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Saddith



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MessagePosté le: Ven Juil 28, 2006 9:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Kadya:

J'ai regardé toute la nuit la lune ne narguer, à travers la meurtrière, elle était dehors et moi dedans..
J'avais enfin trouvé le sommeil quand un homme, le même qui l'avait enfermée ici m'ouvre et me conduise silencieusement dans un salon chalereux, le feu à l'âtre et le repas matinal copieux sur la table, comme si je lui faisais une visite de courtoisie.

Il m'a alors raconté une histoire que je n'ai comprise dans sa totalité que bien plus tard. Markaz s'apprêtait à vendre des informations importantes sur la ville aux défias. Il devait le tuer... Oui, excusez-moi si je ne puis dire que "il". Dans notre milieu, le nom de notre maître ne se colporte pas.
Donc je disais, en quelques sortes j'ai fait son travail.

Il m'a tendu le couteau émoussé encore plein de sang pour me mettre en face de ce que j'avais fait. Je ne bronchais pas, la peur peut-être, mais je ne réalisais pas non plus comment cette vie miteuse a pu basculer dans encore pire.

J'avais tord cela dit, parce qu'il m'a gardée à ses côtés, et à mon insu dans les premiers temps, prise pour apprentie. Ce n'était pas la grande vie, mais c'était une vie beaucoup plus décente.
A Maelthra, je disais que je n'étais servante, elle n'a su que bien plus tard que j'étais davantage... La graine de ce que je suis aujourd'hui.
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Saddith



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MessagePosté le: Dim Aoû 19, 2007 3:26 am    Sujet du message: Répondre en citant

Saddith:

Assister à mes propres funérailles est, je dois dire, la chose la plus étrange que je n'aie jamais faite. Mes compagnons, au premier rang quand le cercueil vide commençait à brûler dans des flammes hautes et avides de mon corps qui n'était en fait pas là, sont, je dois dire, de piètres comédiens.
Ils savaient, bien sûr, que celle qui aurait dû brûler ce soir, est en fait parmi eux sous une lourde cape et un autre nom... Je n'aurai jamais fait croire à mes frères que j'étais morte.

Mon cercueil n'était bientôt plus que des cendres quand le moment que j'attendais arriva, j'étais sûre que ce serait ce fils de chienne qui viendrait lui-même constater ma mort... Enfin... C'est terminé, il me croit morte, et son propre clan en déclin péripa ou pourrira en prison tôt ou tard de la main des autorités. Mes frères sont hors de danger, et voyons le bon côté des choses, cette fois, ce n'est pas mon père, mais moi-même qui vait pouvoir choisir mon nom...
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